A l’Academie de police de Savatan, les aspirants participent a des simulations d’intervention.
Un travaux complexe et delicat auquel nous avons pu assister.
Pour reproduire le contexte d’une situation de violences domestiques, un des aspirants s’est glisse dans la peau d’un mari violent sous l’?il d’la psychologue Amanda Bernabeu (a gauche).
«C’est legerement tel au theatre», sourit le sergent-chef instructeur Romain Jean pour detendre l’atmosphere, devant des rideaux tires. La scene via laquelle s’installent les acteurs d’un jour est nichee au sein d’ un cadre improbable, au fond d’une galerie creusee dans la montagne. Nous sommes a l’Academie de police de Savatan (VD), ou les futurs agents s’entrainent au cadre d’exercices de simulation. Cet apres-midi de decembre, c’est a une violence domestique qu’ils vont se frotter.
Mes consignes ont ete distribuees, des groupes formes. Deux aspirants ont pour mission d’observer la scene, deux autres endosseront le role de l’equipe d’intervention. Quant a toutes les deux derniers, briefes a part, ils viennent d’enfiler un t-shirt au-dessus de leur uniforme, costume rudimentaire avec lequel ils se glisseront dans la peau d’un couple a la derive. Notre scenario tient en certains lignes. Elle est prostree, en larmes, sur le lit de la chambre a coucher. Il vient d’la frapper au visage et continue de vociferer depuis le salon. Appeles i propos des lieux, les agents ne disposent que de peu d’informations. Une femme a compose le 06 d’urgence Afin de une raison inconnue. Complique de savoir ce qu’ils vont trouver derriere la a. Comme dans la realite, ou limite. Car cette fois-ci, le rideau s’ouvre dans votre decor qui reconstitue des pieces en enfilade d’un appartement.
20’000 cas de violence domestique recenses
Ces jeux de role font desormais part du cursus des aspirants vaudois, genevois et valaisans.